L'autore
Nato nel 1978, Vincent Almendros è professore di francese. Invia, per un parere, il suo primo romanzo terminato, Ma chère Lise, a Jean-Philippe Toussaint che, apprezzandolo, lo presenta aIrène Lindon, per pubblicarlo nel 2011. Nel 2015 il suo secondo romanzo Un été, molto stimato dalla critica, riceve il premio Françoise-Sagan, nel giugno dello stesso anno. Faire mouche è il suo terzo romanzo.
Il romanzo
Estratto: « J’avais été, jusque-là, un homme sans histoire. Peut-être parce que j’étais né dans un village isolé, au milieu de rien. Car c’était ça, Saint-Fourneau, un trou perdu. Y revenir m’avait toujours paru compliqué. Il faut dire que ma mère, elle, y vivait encore.
Nous venions, Claire et moi, de quitter l’A75. Le soir était tombé. Les phares de la Nissan éclairaient maintenant la départementale en lacets. Depuis plusieurs kilomètres, nous ne croisions plus aucune voiture. Le paysage était devenu escarpé et montagneux, composé d’à-pics ou de reliefs rocheux boursouflés de végétation. Il se vallonna de nouveau, et les premiers panneaux indiquant Saint-Fourneau apparurent. »
Faire mouche conferma la predilezione dell'autore per i formati brevi, indubbiamente in accordo con la sua scrittura minimalista, ellittica e condensata, in cui ogni parola, accuratamente scelta, pesa con tutta se stessa, schiudendo al lettore spazi in cui avventurarsi. Un'estate, Laurent Malèvre torna al villaggio natale per assistere al matrimonio della cugina Lucie, occasione per lui di rivedere la famiglia rimasta in questa campagna ondulata che egli ha lasciato da tanto tempo. La sua compagna Constance, incinta di tre mesi, se n'è andata, l'amica Claire la sostituisce... È un passato greve pieno di non-detti, di pettegolezzi e di segreti, che il protagonista ritrova negli oscuri paesaggi erbosi e nei luoghi slabbrati in parte abbandonati, dinanzi ad uno zio taciturno, una madre inquietante e una cugina che parla per sottintesi. Un passato antico e più recente che egli non ha voglia di evocare e che comunque si chiarisce man mano. E non è un caso se l'amica che accompagna l'eroe, e il cui «besoin d'éclaircir les choses» inizia ad esasperarlo, si chiama Claire...
Tutto il testo è scandito con malizia dal motivo delle mosche che tappezzano, morte, il parquet o che si agitano incollate ad un rotolo di carta sospeso. L'atmosfera è cupa, umida e pesante, opprimente e macabra, in accordo con il sentire dell'eroe, la sua percezione delle cose. La scrittura coglie i minimi dettagli, le descrizioni sono precise, minuziose, molto cinematografiche. Attenta ai ritmi e alle sonorità, ai rumori e agli odori come ai colori, alle materie, essa tiene svegli i sensi del lettore che si sente quasi intrappolato in qualcosa di strano di cui si scorgono progressivamente i contorni.
Faire mouche è una sorta di mini thriller familiare il cui ritmo accelera verso la fine, sullo sfondo di una Francia profonda che si presta all'analisi sociale. Le sue tre parti fanno susseguire come al teatro brevi scene ricche di dialoghi, anche se questi ultimi assomigliano spesso a dialoghi di sordi, in cui Claire interpreta il ruolo di Constance. Scene di montaggio molto accurato che acuiscono e rilanciano la nostra attenzione, alimentano il mistero e producono sorpresa e suspense, abbozzando brevemente false piste e facendo emergere dalla banalità una inquietante estraneità.
Le prime pagine
http://www.leseditionsdeminuit.fr/flip.php?id=3250
Vincent Almendros, Faire mouche, Paris, Minuit, 2018, 127 p.
L'auteur
Né en 1978, Vincent Almendros est professeur de français. Il envoie, pour conseils, son premier roman achevé, Ma chère Lise, à Jean-Philippe Toussaint qui, l'appréciant, l'introduit auprès d'Irène Lindon aboutissant à sa publication en 2011. En 2015, son deuxième roman Un été, très apprécié par la critique, reçoit le prix Françoise-Sagan en juin 2015. Faire mouche est son troisième roman.
Le roman
Extrait: « J’avais été, jusque-là, un homme sans histoire. Peut-être parce que j’étais né dans un village isolé, au milieu de rien. Car c’était ça, Saint-Fourneau, un trou perdu. Y revenir m’avait toujours paru compliqué. Il faut dire que ma mère, elle, y vivait encore.
Nous venions, Claire et moi, de quitter l’A75. Le soir était tombé. Les phares de la Nissan éclairaient maintenant la départementale en lacets. Depuis plusieurs kilomètres, nous ne croisions plus aucune voiture. Le paysage était devenu escarpé et montagneux, composé d’à-pics ou de reliefs rocheux boursouflés de végétation. Il se vallonna de nouveau, et les premiers panneaux indiquant Saint-Fourneau apparurent. »
Faire mouche confirme la prédilection de l'auteur pour les formats courts, sans doute en corrélation avec son écriture minimaliste, elliptique et condensée, où chaque mot, minutieusement choisi, pèse de tout son poids, ouvrant au lecteur des espaces où s'aventurer. Un été, Laurent Malèvre revient dans le village de son enfance pour assister au mariage de sa cousine Lucie, occasion pour lui de revoir sa famille restée dans cette campagne vallonnée qu'il a quittée depuis longtemps. Sa compagne Constance, enceinte de trois mois, étant partie, son amie Claire la remplace... C'est un lourd passé plein de non-dits, de rumeurs et de secrets que le protagoniste retrouve dans ces sombres paysages touffus et dans ces lieux délabrés en partie à l'abandon, face à un oncle taiseux, une mère inquiétante et une cousine aux paroles saturées de sous-entendus. Un passé ancien et plus récent qu'il n'a pas envie d'évoquer et qui va néanmoins peu à peu s'éclaircir. Et ce n'est pas un hasard si l'amie qui accompagne le héros, et dont «le besoin d'éclaircir les choses» commence à l'exaspérer, s'appelle Claire...
Tout le texte est scandé malicieusement par le motif des mouches qui jonchent, mortes, le parquet ou qui se débattent collées à un rouleau de papier suspendu. L'atmosphère est sombre, humide et pesante, oppressante et macabre, en accord avec le ressenti du héros, avec sa perception des choses. L'écriture s'attache aux moindres détails, les descriptions sont précises, minutieuses, très cinématographiques. Attentive aux rythmes et aux sonorités, aux bruits et aux odeurs comme aux couleurs, aux textures et aux matières, elle maintient en éveil les sens du lecteur qui se sent comme pris au piège dans quelque chose de bizarre dont on devine progressivement les contours.
Faire mouche est une sorte de mini thriller familial dont le rythme s'accélère sur la fin, qui s'inscrit dans une France rurale profonde se prêtant à la peinture sociale. Ses trois parties font se succéder comme au théâtre de courtes scènes riches de dialogues, même si ces derniers s'apparentent souvent à des dialogues de sourds, et où Claire joue le rôle de Constance. Des scènes au montage très soigné aiguisant et relançant sans cesse notre attention, qui cultivent le mystère et entretiennent surprise et suspense en ébauchant brièvement de fausses pistes et en faisant surgir de la banalité une inquiétante étrangeté.
Les premières pages
http://www.leseditionsdeminuit.fr/flip.php?id=3250